Chaque année en Afrique, la saison des pluies occasionne des inondations qui entraînent des pertes en vies humaines, des destructions de biens matériels, des récoltes et des infrastructures routières etc… L’actualité nous le montre tous les jours avec des bilans chiffrés qui parfois font froid dans le dos.
Le 18 juin 2020, en Côte d’Ivoire, les pluies diluviennes ont causé un éboulement qui a coûté la vie à au moins 13 personnes nous apprend le site d’information ivoirien Eburnietoday.com. Selon le bilan du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile publié sur le site officiel du gouvernement ivoirien www.gouv.ci, 733 personnes sinistrées issues de 52 familles et plusieurs blessés ont été enregistrés.
Au Niger en 2018, une inondation a causé 13 morts et près de 17 000 personnes sinistrées. Les eaux avaient également détruit près de 400 hectares de cultures, et plus de 24 000 têtes de bétail ont été décimées, a-t-on appris sur le site airinfoagadez.com.
Ces deux cas illustratifs, qui ne sont pas des moindres, montrent de manière probante que la problématique des inondations, avec ses conséquences désastreuses, reste une préoccupation majeure. Lire la suite
La question qui revient et qu’on peut légitimement se poser est de savoir comment se fait-il, que pour des faits aussi récurrents, les scénarios de catastrophes qu’on nous propose se suivent, se poursuivent chaque année? “Qu’est ce qui n’a pas marché?” Les populations victimes de ces catastrophes sont-elles juste attentistes chaque année prêtes à subir? Ont-elles développé finalement un syndrome de stockholm face à cette situation?
Pourtant nous sommes tous aussi témoin de tous ces travaux que les communautés, ces premières victimes, ces individus, ces mêmes populations qui se mobilisent pour prévenir.
En effet, les populations, les politiques, les institutions les organisations de la société civile font preuve de résilience, réfléchissent tant bien que mal et font face à la problématique pour trouver des solutions.
Tantôt ils innovent, et mettent en pratique des stratégies de solution dans leurs villages, quartiers, communes ou villes pour empêcher de telles situations ou tout au moins limiter les dégâts à court, moyen ou long terme.
Par exemple, au Tchad dans un quartier de N’Djamena, la pluie a créé un gros trou sur la route qui relie le quartier Djiguel du centre-ville, compliquant la circulation des habitants de la localité vers la ville. Ainsi, les jeunes du quartier ont trouvé solution de construire un pont de fortune avec des ferrailles et des planches pour permettre à la population de passer sur le pont en cas de forte pluie qui va obstruer la route. Ce pont est un moyen pour les habitants de ce quartier de ne pas être coupés du centre-ville pendant la saison des pluies selon le témoignage d’un habitant tiré d’un reportage réalisé par Tv5 monde.
En effet, la rédaction de ce genre d’articles orientés vers des solutions et leur diffusion auprès des populations, peuvent inspirer et être repris dans d’autres milieux qui subissent la même situation.
Le projet de ce dossier thématique piloté par le média StopBlabla s’inscrit dans cette dynamique d’ajuster, d’apporter de l’équilibre et d’agrandir le spectre de l’information mis à disposition du public. A travers ce projet, nous comptons impliquer plusieurs médias en ligne africains qui offriront un regard novateur et original sur la gestion de nos difficultés.
Il ne s’agira pas d’occulter les problèmes liés à cette période de l’année, mais plutôt permettre à chaque média d’assumer son rôle d’équilibriste pour mettre également en exergue les succès qui inspirent et les opportunités qui motivent. Apporter des solutions et de l’espoir, au-delà des problèmes constatés dans notre écosystème médiatique.
Pour ce premier numéro, nous lançons un appel à solidarité auprès des médias et journalistes africain.e.s, en contribuant avec un article ou tout autre type d’accompagnement qui nous permettrait de mener à bien ce premier dossier prototype.
Ce dossier nous permettra de présenter concrètement notre force de proposition auprès des ONGs ou tout autre partenaire stratégique, avec qui nous partageons des valeurs communes.
Vous êtes un média ou un journaliste en Afrique ? Vous souhaitez , prendre part, participer, contribuer à ce dossier ?
Merci de nous envoyer un mail à l’adresse suivante : ache@stopblabla.com en mentionnant dans l’objet “DT saison pluvieuse” et en indiquant votre pays, le sujet et le format que vous souhaitez développer.
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